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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 23:43
Aujourd'hui, je vous présente une nouvelle chanson que j'aime beaucoup... Une chanson anglaise, pour une fois... Non pas que je sois une experte en anglais; jusqu'à aujourd'hui, je ne connaissais pas les paroles; mais en fait, c'est la musique qui me plaît le plus... Je dois dire qu'elle me transporte, à chaque fois que je l'écoute... La musique, l'arrangement, les voix qui accompagnent Elton John... Je ne sais pas l'expliquer, c'est comme ça... C'est pourquoi je veux vous en faire profiter... Alors, avant d'appuyer sur le bouton de la radio, qui se trouve à la fin de mon article, penser à éteindre la musique de deezer.com, pour éviter la cacophonie...
Et puisque à chaque chanson, je vous écris les paroles, j'en fais autant cette fois-ci. Et pour que vous compreniez leur sens, je mets leur traduction juste après, trouvée sur le net... (traduction, parfois un peu bizarre...)

                            Someone saved my life tonight.
                                                                                                                  
                                                                                                           
Elton John.                                        

When I think of those East End lights, muggy nights,
The curtains drawn in the little room downstairs,
Prima Donna, lord, you really should have been there,
Sitting like a princess perched in her electric chair,
And it's one more beer and I don't hear you anymore,
We've all gone crasy lately,
My friends out there rolling round the basement floor.

And someone saved my life tonight sugar bear,
You almost had your hooks in me, didn't you, dear,
You nearly had me roped and tied, altar-boy hypnotesed.
Sweet freedom whispered in my ear
You're a butterfly
And butterflies are free to fly,
Fly away, high away, bye bye.

I never realized the passing hours of evening showers,
A slip noose hanging in darkest dreams,
I'm strangled by your haunted sociale scene,
Just a pawn out-played by a dominating queen.
It's four o'clock in the morning,
Damn, it listen to me good,
I'm sleeping with myself tonight,
Saved in time, thank God, my music's still alive.

Someone saved my life tonight sugar bear
You almost had your hooks in me didn't you dear
You nearly had me roped and tied, altar-boy, hypnotesed
Sweet freedom whispered in my ear
You're a butterfly
And butterflies are free to fly
Fly away, high away, bye bye.

And I would have walked head on into the deep end of the river,
Clinging to your stocks and bonds,
Paying your H.P demands, forever.
They're coming in the morning with a truck to take me home.
Someone saved my life tonight, someone saved my life tonight,
Someone saved my life tonight, someone saved my life tonight,
Someone saved my life tonight.
So, save your strenght and run the field you play alone.

Someone saved my life tonight, sugar bear
You almost had your hooks in me didn't you dear
You nearly had me roped and tied
Altar-boy, hypnotesed,
Sweet freedom whispered in my ear
You're butterfly,
And butterflies are free to fly
Fly away, high away, bye bye.

Someone saved, someone saved, someone saved my life tonight
Someone saved, someone saved, someone saved my life tonight
Someone saved, someone saved, someone saved my life tonight
Someone saved, someone saved, someone saved my life tonight....


                 Quelqu'un m'a sauvé la vie, cette nuit.


Quand je pense à ces lumières de "l'East End", à ces nuits étouffantes,
Les rideaux tirés dans la petite chambre du bas,
Première dame, Seigneur, tu aurais dû être là,
Assise comme une princesse perchée sur la chaise électrique.
Et c'est une bière de plus et je ne vous entend plus désormais.
Nous avons tous perdu la tête récemment,
Mes amis se roulant sur le plancher du sous sol.

Et quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit, ma chérie.
Tu avais presque tes crochets sur moi, n'est-ce pas ma chère,
Tu m'avais presque attaché et lié, enfant de choeur hypnotisé.
La douce liberté m'a murmuré à l'oreille,
Tu es un papillon,
Et les papillons sont libres de voler,
Envole-toi haut et loin, salut.

Je n'avais jamais réalisé les heures passées sous la douche, le soir,
Un noeud coulant accrochant mes rêves les plus sombres.
Je suis étranglé par ton obsession des scènes sociales,
Juste un pion dominé par le jeu d'une reine dominatrice.
Il est quatre heures du matin
Zut, écoutes-moi bien
Je m'endors seul ce soir,
Sauvé à temps, Dieu merci, ma musique vit toujours.

Quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit, ma chérie,
Tu avais presque tes crochets sur moi, n'est-ce pas ma chère,
Tu m'avais presque attaché et lié, enfant de choeur hypnotisé.
La douce liberté m'a murmuré à l'oreille
Tu es un papillon,
Et les papillons sont libres de voler,
Envole-toi haut et loin, salut.

Et j'aurais plongé la tête la première dans les profondeurs de la rivière
M'accrochant à tes actions et obligations,
Payant tes exigeances très élevées pour toujours.
Ils viennent le matin avec un camion, pour me prendre à la maison,
Quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit,
Quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit,
Quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit.
Aussi, économise tes forces et cours dans les champs où tu joueras seule.

Quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit ma chérie
Tu avais presque tes crochets sur moi, n'est-ce pas ma chère
Tu m'avais presque attaché et lié, enfant de choeur hypnotisé.
La douce liberté m'a murmuré à l'oreille
Tu es un papillon,
Et les papillons sont libres de voler,
Envole-toi haut et loin, salut.

Quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit
Quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit
Quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit
Quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé, quelqu'un m'a sauvé la vie cette nuit....




 

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 00:01
     L'ENCRE DE TES YEUX.


Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux,
Puisqu'on est fou, puisqu'on est seul, puisqu'ils sont si nombreux,
Même la morale parle pour eux,
J'aimerais quand même te dire,
Tout ce que j'ai pu écrire,
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.


Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes,
A trop vouloir te regarder, j'en oubliais les miennes,
On rêvait de Venise et de liberté,
J'aimerais quand même te dire,
Tout ce que j'ai pu écrire,
                                                             C'est ton sourire qui me l'a dicté.

                                                             Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves,
                                                             Tu viendras toujours du côté où le soleil se lève,
                                                             Et si malgré ça j'arrive à t'oublier,
                                                             J'aimerais quand même te dire,
                                                             Tout ce que j'ai pu écrire
                                                             Aura longtemps le parfum des regrets.

                                                             Et puisqu'on ne vivra jamais tous les deux,
                                                             Puisqu'on est fou, puisqu'on est seul, puisqu'ils sont si nombreux,
                                                             Même la morale parle pour eux,
                                                             J'aimerais quand même te dire,
                                                             Tout ce que j'ai pu écrire,
                                                             Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.


 

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 16:50
Aujourd'hui, je veux vous présenter une chanson peu connue de Georges Brassens... Stances à un cambrioleur. Cette chanson lui a sans doute été inspirée à la suite d'un cambriolage qui aura eu lieu chez lui, je suppose...
Je sais, vous allez me dire que c'est une chanson vieillotte, et un peu longue, (10 couplets...), mais moi, je l'aime bien Georges, c'est sur ses chansons que j'ai appris à jouer de la guitare, et surtout, à faire mes premiers "barrés"... Les connaisseurs sauront de quoi je veux parler... Et puis, cette chanson là n'est pas tout à fait comme les autres. D'habitude, ses chansons sont faites sur le même thème musical: "pom pom pom...", un peu "pépère tranquille", si vous voyez ce que je veux dire... Je pense, qu'en fait, pour Georges Brassens, la musique était secondaire. Ce qui importait pour lui, c'était les paroles, la musique n'étant qu'un support... N'oublions pas que Georges était un très grand poète... Et la poésie pure n'étant plus tellement à la mode, je pense qu'il a profité de la chanson pour faire connaître ses poèmes... En fin, ceci reste mon avis personnel, et je peux me tromper... Pour en revenir à cette chanson particulière, le thème musical a complètement changé. Elle prend des sons plus "dramatiques", et est accompagnée d'un violoncelle entre autres (à moins que ce soit sur une contrebasse que glisse l'archet)... En voici les paroles, je pense mettre à la suite des paroles, enfin si j'y parviens, la musique grâce à DEEZER,  mais c'est pas gagné...
En espérant que j'y arrive, et que vous vouliez écouter la chanson, pensez à éteindre la musique de ma playliste avant d'ouvrir celle-ci...


       STANCE A UN CAMBRIOLEUR


  Prince des monte en l'air et de la cambriole,
  toi qui eut le bon goût de choisir ma maison,
  cependant que je colportais mes gaudrioles,
  en ton honneur j'ai composé cette chanson.

  Sache que j'apprécie à sa valeur le geste
  qui te fit bien fermer la porte en repartant,
  de peur que des rôdeurs n'emportassent le reste,
  des voleurs comme il faut, c'est rare de ce temps.

                                               Tu ne m'as dérobé que le strict nécessaire,
                                               délaissant, dédaigneux, l'exécrable portrait
                                               que l'on m'avait offert à mon anniversaire,
                                               quel bon critique d'art mon salaud tu ferais.

                                               Autre signe indiquant toute absence de tare,
                                               respectueux du brave travailleur tu n'as
                                               pas cru décent de me priver de ma guitare,
                                               solidarité simple de l'artisanat.

                                               Pour toutes ces raisons, vois-tu je te pardonne,
                                               sans arrières pensées, après mur examen,
                                               ce que tu m'as volé, mon vieux je te le donne,
                                               ça pouvait pas tomber en de meilleures mains.

                                               D'ailleurs, moi qui te parle avec mes chansonnettes,
                                               si je n'avais pas dû rencontrer le succès,
                                               j'aurais tout comme toi pu virer malhonnête,
                                               je serais devenu ton complice, qui sait.

                                               En vendant ton butin, prend garde aux marchandages,
                                               ne va pas tout lâcher en solde aux receleurs,
                                               tiens-leur la dragée haute, en évoquant l'adage
                                               qui dit que ces gens là sont pis que des voleurs.

                                               Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes,
                                               ne te crois pas du tout tenu de revenir,
                                               ta moindre récidive abolirait le charme,
                                               laisse-moi, je t'en prie, sur un bon souvenir.

                                               Monte en l'air, mon ami, que mon bien te profite,
                                               que Mercure te préserve de la prison,
                                               aie pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes,
                                               après tout, ne te dois-je pas une chanson?

                                               Post-scriptum: Si le vol est l'art que tu préfères,
                                               ta seule vocation, ton unique talent,
                                               prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires,
                                               et tu auras les flics même comme chalands.



 











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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 00:19
Daniel Balavoine était un chanteur engagé, comme tout le monde sait... Il n'avait pas peur d'élever la voix et de taper du poing pour défendre une cause juste, certains disent même qu'il l'a payé de sa vie... Je ne veux pas entrer ici dans une polémique, ce genre de discussion qui ne mène à rien, et qui, de toutes façons ne le fera pas revenir, je veux simplement lui rendre hommage en recopiant les paroles d'une de ses chansons... Plus tard, je mettrai d'autres chansons de Daniel sur mon blog, car j'aime beaucoup ce qu'il faisait.     

                                                                                                                                             
                       MON FILS, MA BATAILLE.

            
   
  Ça fait longtemps que t'es partie maintenant,
   je t'écoute démonter ma vie en pleurant,
   si j'avais su qu'un matin,
   je serais là sali, jugé, sur un banc
   par l'ombre d'un corps
   que j'ai serré si souvent, pour un enfant.
 
   Tu leur dis que mon métier c'est du vent,
   qu'on ne sait pas ce que je serai dans un an,
                                                                si ils savaient que pour toi
                                                                avant de tous les chanteurs j'étais le plus grand
                                                                et que c'est pour ça
                                                                que tu voulais un enfant, devenu grand.

                                                   refrain: Les juges et les lois, (a a a a a),

                                                                 ça m'fait pas peur
                                                                 c'est mon fils, ma bataille,
                                                                 fallait pas qu'elle s'en aille, (oh oh oh).
                                                                 Oh j'vais tout casser, (é é é é é),
                                                                 si vous touchez
                                                                 au fruit de mes entrailles,
                                                                 fallait pas qu'elle s'en aille. (oh oh oh)

                                                                 Bien sûr c'est elle qui l'a porté et pourtant
                                                                 c'est moi qui lui construis sa vie lentement,
                                                                 tout ce qu'elle peut dire sur moi n'est rien
                                                                 à côté du sourire qu'il me donne,
                                                                 l'absence a des tors
                                                                 que rien ne défend, c'est mon enfant.
                                                                 
                                                    refrain: Les juges et les lois (a a a a a)
                                                                 ça m'fait pas peur
                                                                 c'est mon fils, ma bataille
                                                                 fallait pas qu'elle s'en aille (oh oh oh).
                                                                 Oh j'vais tout casser (é é é é é)
                                                                 si vous touchez
                                                                 au fruit de mes entrailles,
                                                                 fallait pas qu'elle s'en aille. (oh oh oh)

                                                   refrain: Les juges et les lois (a a a a a)
                                                                ça m'fait pas peur
                                                                fallait pas qu'elle s'en aille (oh oh oh)
                                                                Oh j'vais tout casser (é é é é é)
                                                                si vous touchez
                                                                au fruit de mes entrailles... 
                                                                    (ou ou ou ou)
                                                                fallait pas qu'elle s'en aille... (oh oh oh)
        
                                                                                                                                                                                                                         
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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 01:08
Ha! La tendresse de RENAUD, avec ses mots d'argot! LAISSE BETON! Il est trop fort!


Découvrez Renaud!



Ah, m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi
et regarder les gens tant qu'il y en a,
te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra,
en serrant dans ma main, tes p'tits doigts,
pis donner à bouffer à des pigeons idiots,
leur filer des coups d'pied pour de faux,
et entendre ton rire qui lézarde les murs,
qui sait surtout guérir mes blessures,
te raconter un peu comment j'étais mino, les bombecs fabuleux,
qu'on piquait chez l'marchand car-en-sac et mintho,
caramels à un franc et les mistrals gagnants.


Ah, marcher sous la pluie, cinq minutes avec toi
et regarder la vie tant qu'y en a,
te raconter la terre en te bouffant des yeux
et parler de ta mère, un p'tit peu,
et sauter dans les flaques pour la faire râler,
bousiller nos godasses et s'marrer,
et entendre ton rire, comme on entend la mer
s'arrêter, r'partir en arrière,
te raconter surtout les carambars d'antan et les coco-boërs
et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres
et nous niquaient les dents, et les mistrals gagnants.

                                             Ah, m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi
                                             et regarder le soleil qui s'en va,
                                             te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fouts,
                                             te dire que les méchants c'est pas nous,
                                             que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
                                             car ils ont l'avantage d'être deux,
                                             et entendre ton rire s'envoler aussi haut
                                             que s'envolent les cris des oiseaux,
                                             te raconter enfin qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si
                                             le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants
                                             et les mistrals gagnants, et les mistrals gagnants.
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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 19:14
Charles Aznavour est un grand auteur, dont on ne peut pas dire qu'il ait réussi grâce à son physique, ni non plus grâce à sa voix... J'aime beaucoup ses chansons, et j'avoue que je ne savais pas trop laquelle choisir pour vous parler de lui...
Alors, comme cette année, avec mon club de peinture, on a décidé de travailler sur le thème de la Bohème, mon choix s'est fixé tout naturellement sur sa chanson du même nom... Quoique le sujet comprend non seulement cette Bohème (avec un accent grave sur le "e"), chantée par Charles Aznavour, (Montmartre, et tous ses peintres et ses artistes des rues), mais aussi la vie des bohémiens, les années hippies (les années 1970), et les paysages slaves, ainsi que l'architecture du pays de Bohême (avec un accent circonflexe sur le "e"), sans oublier les icônes... Vous voyez, vaste sujet, qui nous donne un grand nombre de possibilités. Pour ma part, je voulais au départ traiter de la chanson de Charles aznavour, mais j'avoue que j'ai eu peur de me lancer... Surtout que la toile mesure 1m x 0,81m... C'est vraiment très grand pour une débutante comme moi... Alors, je me suis rabattue sur un paysage slave... Je l'ai commencé, et j'ai jusqu'en octobre pour le terminer. Je ne sais pas ce que ça va donner... Qui sait, peut-être, aurais-je le courage d'en faire un deuxième, et cette fois-ci, j'essayerai d'illustrer la chanson de Charles Aznavour. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai dessiné son portrait au crayon de bois (celui-là même que vous pouvez voir dans mon album photo, à droite de mes textes)... Mais faire un portrait à la peinture, je ne l'ai jamais fait...
Bon, assez parlé de moi, voici les paroles de la chanson "la bohème" de Charles Aznavour.


Découvrez Charles Aznavour!


                     
                           LA BOHEME.
                                     

                                          CHARLES AZNAVOUR.




              



                                                        Je vous parle d'un temps
                                                        que les moins de vingt ans
                                                        ne peuvent pas connaître.
                                                        Montmartre en ce temps-là
                                                        accrochait ses lilas
                                                        jusque sous nos fenêtres,
                                                        et si l'humble garni
                                                        qui nous servait de nid
                                                        ne payait pas de mine,
                                                        c'est là qu'on s'est connu
                                                        moi qui criais famine
                                                        et toi qui posais nue.

                                                        La bohème, la bohème,
                                                        ça voulait dire: On est heureux,
                                                        la bohème, la bohème,
                                                        nous ne mangions qu'un jour sur deux.

                                                        Dans les cafés voisins,
                                                        nous étions quelques-uns
                                                        qui attendions la gloire,
                                                        et bien que miséreux,
                                                        avec le ventre creux,
                                                        nous ne cessions d'y croire,
                                                        et quand quelque bistro,
                                                        contre un bon repas chaud,
                                                        nous prenait une toile,
                                                        nous récitions des vers,
                                                        groupés autour du poêle,
                                                        en oubliant l'hiver.

                                                        La bohème, la bohème,
                                                        ça voulait dire: Tu es jolie,
                                                        la bohème, la bohème,
                                                        et nous avions tous du génie.

                                                        Souvent il m'arrivait
                                                        devant mon chevalet
                                                        de passer des nuits blanches,
                                                        retouchant le dessin
                                                        de la ligne d'un sein,
                                                        du galbe d'une hanche,
                                                        et ce n'est qu'au matin
                                                        qu'on s'asseyait enfin
                                                        devant un café crème,
                                                        épuisés mais ravis,
                                                        fallait-il que l'on s'aime
                                                        et qu'on aime la vie.

                                                        La bohème, la bohème,
                                                        ça voulait dire: On a vingt ans,
                                                        la bohème, la bohème,
                                                        et nous vivions de l'air du temps.

                                                        Quand au hasard des jours
                                                        je m'en vais faire un tour
                                                        à mon ancienne adresse,
                                                        je ne reconnais plus
                                                        ni les murs, ni les rues
                                                        qui ont vu ma jeunesse,
                                                        en haut d'un escalier,
                                                        je cherche l'atelier
                                                        dont plus rien ne subsiste,
                                                        dans son nouveau décor,
                                                        Montmartre semble triste
                                                        et les lilas sont morts.

                                                        La bohème, la bohème,
                                                        on était jeune, on était fou,
                                                        la bohème, la bohème,
                                                        ça ne veut plus rien dire du tout.

                                                                                                 
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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 23:41
Pierre Perret est un poète qui sait jouer avec les mots, et qui connaît l'argot par coeur.
Souvent auteur de chansons amusantes, il sait aussi être tendre, et quelques fois très sérieux. J'en veux pour exemple cette chanson que je vous recopie ici, et qui traite du racisme. C'est vraiment la chanson que je préfère de Pierre Perret.





                             
                                LILY.

On la trouvait plutôt jolie, Lily,
elle arrivait des Somalies, Lily,
dans un bateau plein d'émigrés
qui venaient tous de leur plein gré
vider les poubelles à Paris.
Elle croyait qu'on était égaux, Lily,
au pays d'voltaire et d'Hugo, Lily,
mais pour Debussy en revanche,
il faut deux noires pour une blanche,
ça fait un sacré distinguo.
Elle aimait tant la liberté, Lily,
elle rêvait de fraternité, Lily,
un hôtelier, rue Secrétan,
lui a précisé en arrivant,
qu'on ne recevait que des blancs.

Elle a déchargé des cageots, Lily,
elle s'est tapé les sales boulots, Lily,
elle crie pour vendre des choux-fleurs,
dans la rue ses frères de couleur
l'accompagnent au marteau-piqueur.
Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily,
elle se laissait plus prendre au piège, Lily,
elle trouvait ça très amusant
même s'il fallait serrer les dents,
ils auraient été trop contents.
Elle aima un beau blond frisé, Lily,
qui était tout prêt à l'épouser, Lily,
mais la belle-famille lui dit nous
ne sommes pas racistes pour deux sous,
mais on veut pas de ça chez nous.

Elle a essayé l'Amérique, Lily,
ce grand pays démocratique, Lily,
elle aurait pas cru sans le voir
que la couleur du désespoir,
là-bas aussi se fût le noir.
Mais dans un meeting à Memphis, Lily,
elle a vu Angéla Davis, Lily,
qui lui dit viens ma petite soeur,
en s'unissant on a moins peur
des loups qui guettent le trappeur.
Et c'est pour conjurer sa peur, Lily,
qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily,
au milieu de tous ces gugus
qui foutent le feu aux autobus
interdits aux gens de couleur.

Mais dans ton combat quotidien, Lily,
tu connaîtras un type bien, Lily,
et l'enfant qui naîtra un jour
aura la couleur de l'amour
contre laquelle on ne peut rien.
On la trouvait plutôt jolie, Lily,
elle arrivait des Somalies, Lily,
dans un bateau plein d'émigrés
qui venaient tous de leur plein gré
vider les poubelles à Paris...


Découvrez Pierre Perret!
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 15:03
je tenais rendre un hommage à ce grand auteur-compositeur qu'était  HENRI SALVADOR. Il interprétait ses chansons avec beaucoup de talent,  en sachant faire preuve d'humour ou de tendresse, selon le style de celles-ci... Je ne vais pas énumérer ici ses innombrables chansons, elles sont bien trop nombreuses (plus de  3000 parait-il), et je sais que vous n'avez pas besoin de moi pour vous remémorer les plus célèbres.  Mais, je vais écrire le texte d'une que vous avez peut-être oubliée, ou pour les plus jeunes, que vous ne connaissez sans doute pas....
Moi-même, je l'ai entendue pour la première fois, je devais avoir une dizaine d'années... Il y a donc au moins 40 ans. Je vous laisse apprécier...


GetMediaServlet.jpg     J'ai oublié de vous préciser que c'est une chanson triste, comme quoi, il savait être mélancolique quand l'occasion se présentait...










             
               LE PETIT CLOWN.


Regardez le petit clown
qui rit toujours d'un air joyeux.
Tout le monde croit qu'il est heureux,
car on ne l'a jamais vu les larmes aux yeux.
On n'sait pas qu'il pleure,
on n'sait pas qu'il meurt
dans son coeur,
car il sourit d'un air moqueur...

Hum, personne ne sait,
personne ne sait.

Regardez le petit clown
bien masqué par un sourire.
On croit qu'il est heureux,
mais je sais combien ce clown peut souffrir.
Et pourquoi il pleure,
et pourquoi il meurt
dans son coeur,
mais son chagrin est si bien caché...

Hum, personne ne sait,
personne ne sait.

Ce pauvre petit clown,
vous ne l'aviez jamais vu passer
sans la fille qu'il aimait.
Près d'elle, il marchait.
Tout est changé,
depuis qu'elle l'a quitté.
Et pourtant il prétend
qu'il ne l'a jamais aimée...

Hum, personne ne sait,
excepté moi,
par ce que ce clown,
oui, ce petit clown... C'est moi.

Regardez le petit clown...

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 19:32
Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un chanteur que j'adore: YVES DUTEIL.
Vous connaissez surement de lui cette chanson: "PRENDRE UN ENFANT".
Quelle belle chanson, ses paroles sont tellement justes. Je pense que ce chanteur a une belle âme. Il ressent chaque mot qu'il prononce, j'en suis convaincue. J'aimerais beaucoup être de ses amies, pour pouvoir profiter de sa gentillesse, m'en imprégner, comme une éponge...  Il s'exprime avec tant de grâce, qu'il ne peut être que généreux et honnête.


Je vais maintenant recopier les paroles d'une autre de ses chansons que j'aime beaucoup. J'ai l'impression qu'il raconte une partie de ma propre enfance. C'est bien simple, je n'ai encore jamais réussi à la chanter entièrement. Car quand j'essaie, j'ai la gorge qui se serre, et ma voix finit en trémolos...  Je sais,c'est ridicule, mais je suis trop sensible, je n'y peux rien, je suis faite comme ça.

 Voici le titre de la chanson:   
                                     LA TENDRE IMAGE DU BONHEUR.

Roland rentrait de son collège
et dormait tard ces matins là,
je regardais tomber la neige
en finissant mon chocolat.
Je voyais Lise à la fenêtre
en contre jour, et dans un coin
papa relisait une lettre
en tenant maman par la main.

Alors j'ai pris pour moi tout seul
la tendre image dans mon coeur,
et d'aujourd'hui jusqu'au linceul
ce sera celle du bonheur.

J'attendais l'heure de mon solfège
en regardant depuis l'entrée,
les pas de Lise dans la neige
qui dessinaient comme un sentier.
Roland, pour terminer son rêve,
faisait semblant d'être endormi,
lorsque maman, pour qu'il se lève,
allait l'embrasser dans son lit.

Alors j'ai pris pour moi tout seul
la tendre image dans mon coeur,
et d'aujourd'hui jusqu'au linceul
ce sera celle du bonheur.

Le temps d'écrire quelques pages,
il s'est passé quelques années
sur le décor et les visages,
et puis, maman s'en est allée.
Lise vient dîner certains soirs,
et Roland passe à l'occasion,
papa m'appelle ou vient me voir
s'il est trop seul à la maison.

Et j'ai gardé pour moi tout seul
la tendre image du bonheur,
et d'aujourd'hui jusqu'au linceul
elle me déchirera le coeur.
       

duteil.jpg

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  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant  à  la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...
  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant à la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...